Interview

« Quand la confiance est installée entre le patient et son médecin-dentiste, tout est plus simple. »

Dr Minna Riihimaki, Médecin-dentiste

Nous vous proposons d’aller à la rencontre de Minna Riihimaki, médecin-dentiste chez Smile and Care aux Eaux-Vives : une femme guidée par la passion de son métier, mais pas seulement.  

 

Votre parcours en quelques mots ?

Je suis Finlandaise d’origine. J’ai quitté la Finlande très jeune, attirée par les Alpes et motivée à étudier la médecine et le français. En 1994, j’ai passé le concours de médecine de Grenoble et me suis dirigée naturellement vers la médecine dentaire, à la faculté de Lyon, pour finalement poursuivre mes études à Genève. Plus petite, nous passions les vacances d’hiver en Suisse et j’ai rapidement pris conscience que j’avais une passion pour la montagne, et la haute montagne. Terminer ainsi mes études universitaires à Genève fut pour moi idéal. Non seulement j’étais plus proche des Alpes, mais j’ai trouvé l’enseignement universitaire genevois plus ouvert, plus moderne et plus bienveillant qu’en France.

Pour quelles raisons vous êtes-vous dirigée naturellement vers ce métier ?

Parce qu’il me permet de le pratiquer en tout indépendance, qu’il est propice aux contacts relationnels et qu’il me stimule intellectuellement. Qui plus est, j’ai toujours voulu exercer un métier manuel. Il me permet en effet d’avoir une bonne « work life balance » : j’organise mon temps entre de longues journées de travail et des jours libres où je peux profiter de la montagne. Je vis depuis 28 ans à Chamonix et j’exerce ici, chez Smile and Care, trois jours par semaine.

Comment a commencé votre histoire avec Smile and Care ?

J’ai rencontré Isabelle Dessaix-Bek, médecin dentiste associée, à l’Université de Genève. Elle était assistante en parodontologie et j’étais son étudiante. Un lien s’est créé et nous avons travaillé ensemble dès l’année 2010.

Chez Smile and Care, les équipes sont professionnelles et la prise en charge des patients est globale. Les autres spécialistes et nos compétences pluridisciplinaires nous permettent d’assurer tous types de suivis. Nos cliniques assurent également discrétion et bienveillance aux patients. Cette bienveillance compte beaucoup et nous l’adressons aussi à nos collègues. De plus, les locaux sont modernes, confortables et dotés de technologies de pointe. Notre cadre de travail est exceptionnel et les patients s’y sentent bien.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?

J’ai toujours souhaité apporter du bien-être autour de moi et améliorer la santé des autres. La passion pour la médecine était ancrée depuis mon plus jeune âge ! J’aime ce métier, car chaque rendez-vous est différent. Il y a le rapport humain et le défi de proposer les soins adaptés. Je suis une femme de défis (sourire). Mon métier me permet également de me former de manière continue. Les techniques avancent vite et j’ai la chance d’apprendre tous les jours.

Que vous apprend ce métier ?

L’humilité, avant tout ! Il faut savoir être pointu, s’affirmer et prendre des décisions rapides et réfléchies. Je me mets avant tout à la place de mes patients, en m’interrogeant sur la meilleure solution à proposer. Chaque patient est différent et c’est ce qui rend notre métier si enrichissant. Le plaisir et la reconnaissance font partie du métier : j’adore dire à mes patients, quand ils reviennent pour un contrôle, qu’il n’y a plus rien à faire. La prévention fait clairement partie de notre métier et de notre mission.

Quels types de soins prodiguez-vous ?

Je suis ce qu’on appelle une omnipraticienne : je pratique tous types de soins dentaires, des caries, aux dents de sagesse, en passant par la pose de prothèses fixes ou amovibles. Je partage mon temps entre des soins dentaires classiques et la chirurgie.

Qui sont vos patients ?

Auparavant, j’ai beaucoup travaillé avec les enfants, mais nous avons désormais une spécialiste en pédodontie, le Dr Anais Charbit. Aujourd’hui, mes patients ont de 14 à 99 ans. Ils sont sensibles à recevoir des explications simples et claires. Durant le soin, j’ai l’habitude d’expliquer ce qui est fait, afin qu’ils aient les informations pertinentes sur leur traitement et qu’ils comprennent les raisons de telle ou telle intervention. Parfois, cela leur permet d’accepter mieux des soins plus complexes.

Vos patients vous sont plutôt fidèles ?

Oui, nous en avons tous. La relation entre un dentiste et son patient est importante. Mais je traite aussi des urgences et suis donc amenée à traiter de nouveaux patients. La fidélité est importante car, lorsqu’on connaît l’historique de soins d’un patient, les prises de décision et la communication sont simplifiées. Ils sont également plus détendus.

On entend souvent la peur d’aller chez le dentiste. Mythe ou réalité ?

Comme je l’ai dit précédemment, la relation entre le soignant et le patient joue un rôle important. En règle générale, c’est l’anesthésie qui reste toujours le moment compliqué. Quand la confiance est installée, tout est plus simple. Aujourd’hui, les techniques ont véritablement progressé : les aiguilles sont plus petites et les produits sont plus efficaces, avec des doses inférieures. Mais pour beaucoup, la piqûre reste une piqûre (sourire).

Selon vous, quelles sont les qualités requises pour bien faire ce métier ?

Il faut avant tout aimer les gens. Il faut aussi avoir une capacité de concentration et d’empathie pour rassurer autant que pour persuader. La dextérité manuelle est aussi un élément indispensable.

Si nous parlions maintenant d’un vos projets personnels : le sisu

Sisu est un projet qui me tient à cœur. Il y a quelques années, j’ai eu un très grave accident de ski, qui m’a valu treize opérations, deux septicémies et des complications durant quatre ans. Les médecins m’avaient annoncé que je ne marcherai plus jamais. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à écrire sur le sisu. Le sisu est une philosophie finlandaise, qui est un mot intraduisible en français ni dans une quelconque langue d’ailleurs. Il s’apparente au courage mais en fait, c’est beaucoup plus que ça. C’est une force intérieure, qui permet de traverser les épreuves sans jamais renoncer. Tant qu’il y a de l’espoir, tant qu’on peut avancer, on fonce. Grâce à cette détermination, grâce au sisu, j’ai non seulement remarché mais je fais toujours de la haute montagne. Je donne aujourd’hui des conférences à des entreprises ou des organisations afin de partager les bienfaits du sisu auprès du plus grand nombre.

Le sisu a-t-il une influence sur la façon dont vous exercez votre métier ?

Bien entendu. C’est un exercice de persévérance au quotidien, un besoin d’aller au bout des choses. La formation continue en fait partie. C’est une approche personnelle qui se cultive et qui devient une force intérieure. Le sisu permet de se comparer soi-même d’un jour à l’autre et de constater les progrès accomplis.

Quels sont vos objectifs de développement professionnel ?

J’aimerais poursuivre mes apprentissages dans la médecine dentaire. Les nouvelles techniques en chirurgie dentaire sont de plus en plus précises et de plus en plus rapides. L’implantologie évolue beaucoup, ainsi que la radiologie, avec les nouvelles technologies d’imagerie. On peut apprendre tous les jours. C’est ce qui est beau.

Découvrez ici un article au sujet du sisu.