Interview

« On ne fait bien que ce qu’on voit bien ».

Thomas Péchier, médecin-dentiste associé

Thomas Peschier, vous êtes médecin-dentiste associé au sein de Smile and Care. Depuis quand avez-vous rejoint la clinique du Grand-Saconnex ?

Je travaille dans le quartier des Nations depuis près de vingt ans. Il y a sept ans, Isabelle Bek, mon associée aujourd’hui, cherchait à re-dynamiser le centre dentaire de Sonnex. J’étais alors chef de clinique dans un centre dentaire du quartier des Nations et il était temps pour moi de me lancer dans un nouveau défi. A Sonnex, nous formions alors une petite équipe de sept personnes et en sept ans, nous avons bien développé la clinique. Aujourd’hui, l’équipe compte dix-sept personnes.

Quelles sont vos spécialités ?

Je n’ai pas de spécialité, je suis omnipraticien, j’aime faire de tout, à l’exception des chirurgies plus lourdes que mes collègues font mieux que moi. Depuis toujours, j’ai un intérêt marqué pour l’optique, la vision, le grossissement. On ne fait bien que ce qu’on voit bien. Cette devise est fondamentale dans notre métier, tant pour le diagnostic que pour l’aspect thérapeutique. Tout ne se voit pas sur une radio.

Lorsque j’ai passé ma thèse il y a maintenant 25 ans, je m’étais notamment penché sur l’utilité du microscope dans les phases chirurgicales et cela a toujours été une sorte de marotte de travailler sous microscope. Je m’en sers la moitié du temps, que ce soit durant la consultation pour clarifier un diagnostic mais également pour dialoguer avec patient, à l’aide de photographies projetées sur l’écran. Elles sont grossies de 25 à 40 fois et peuvent autant montrer un problème qu’un résultat suite à un traitement.

Le microscope permet de grossir, mais pas de découvrir des problèmes éventuels à l’intérieur de la dent ?

En effet, mais il permet de voir ce qu’il y a à travers, puisque l’émail est une structure cristalline. Il mettra plus en évidence certains problèmes. Nous avons nos dents sous les yeux tout le temps, mais le microscope peut montrer des problèmes non visibles à l’œil nu, comme par exemple des fêlures.

Ici, par exemple, nous avons le cas d’un patient qui grince beaucoup des dents sans en avoir conscience. Face à cette photographie, il a réalisé toutes les fragilités causées par le grincement de ses dents. De loin, il était impossible de détecter ce problème. Aujourd’hui, ce patient a compris l’importance de porter des gouttières, tant ses fêlures sont importantes.

Le microscope permet un dialogue primordial avec le patient, tant pour lui expliquer la situation que le plan de traitement. Ces évidences visuelles contribuent à la bonne compréhension du patient. Il permet de découvrir des fragilités que nous n’aurions pas découvertes sans microscope et d’adapter le plan de traitement.

Exemple de fêlure constatée située sous un ancien plombage, qui provoquait des douleurs chez le patient. Un nettoyage et un composite ont été effectués.

Pourquoi avoir choisi ce microscope Leica ?

Je souhaitais que notre clinique dentaire bénéficie d’un microscope très pointu, qui soit à 100% fonctionnel. Fixé au mur afin d’éviter les instabilités, il est doté d’une optique qui me procure une lumière très satisfaisante, qui permet de découvrir les détails les plus infimes.

Ce microscope représente un réel investissement pour la clinique, qui n’est pas facturé au client. Pour Smile and Care, la priorité est de nous offrir du confort visuel, de la précision, de la performance et de la qualité. Cet outil permet à nos praticiens de résoudre des problèmes et d’adopter un changement de pratique.

Pour quels types de soins dentaires est-il utilisé ?

On peut l’utiliser dans toutes les disciplines dentaires, plus spécifiquement pour la chirurgie dentaire, notamment l’endodontie, car nous ne voyons pas à l’œil nu jusqu’à x40. Concrètement, avec cet outil, nous pouvons voir jusqu’au bout d’un canal, dans la profondeur. Je l’utilise beaucoup dans le cas de traitements de caries, essentiellement pour les dents du haut, du nettoyage de la carie au montage du composite. Les prothèses sont également une discipline pour laquelle nous utilisons le microscope. Dans le cas de traitements de racines, par exemple, nous l’utilisons également très fréquemment.

Exemples de caries vues par microscope

Un traitement de racine vu par microscope

Depuis quand l’utilisez-vous ?

Nous l’utilisons depuis janvier 2022. Depuis, notre philosophie de travail a radicalement changé : ma posture de travail ne change plus, ce qui permet en plus d’éviter des problèmes de dos pour les praticiens. Seules nos mains bougent et la précision de nos soins est démultipliée.

Avec cet outil, quel était votre objectif, en quelques mots ?

Nous avons avant tout souhaité nous donner les moyens de travailler avec des outils de haute qualité. C’est le cas de beaucoup de nos équipements. L’objectif ultime, que nous partageons ici, est d’augmenter la qualité de nos traitements.